Sortie du dimanche 6 avril 2025
thouthou
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : trop chaud, grand beau, pas de vent (quelques thermiques de pente sur le retour sous les chalets)
Conditions d'accès/altitude du parking : la route est sèche, mais fermée par une barrière 200m après le col routier de Beau Plan (1450m). J'espérais monter à la Pérousaz, mais non !
Altitude de chaussage/déchaussage : un peu sous 2050 (sous le parking 2105 sur carte IGN) / vers 1950 le long de la Grole
Conditions pour le ski : pas mal, mais c'est la misère cet enneigement - même en haut... on se croirait en mai.
Conditions nivo et activité avalancheuse : rien à signaler, pas vu de coulées sur le secteur. La neige était très changeante: dure et bon regel la plupart du temps à la montée, mais parfois mou - pourri sur le dessous, on s'enfonce de 30cm d'un coup sans comprendre. En bas c'est les trous d'herbe et les ruisseaux, en haut les rochers. Vu l'heure, je ne vais pas me plaindre, c'était encore bien skiable, pile poil sur les bonnes contrepentes W et un peu trop mou sur les parties S.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : parking à la barrière (au niveau du ruisseau de la Pérousaz), montée à pied par les Avanières et la Chapelle St Marguerite (le sentier supérieur indiqué sur la carte est souvent invisible), chaussage un peu avant le parking 2105, puis plein Est à travers "les Casses", déchaussage quelques mètres avant le sommet de droite - 3134. Descente idem, en tirant rive gauche pour arriver à ski au coude du sentier de Prazignan, vers 1950 puis piste et sentier du bas pour les Avanières (assez humide, l'eau coule).
Horaires : parking à 10h35 (j'ai honte), chapelle 11h25, front de neige 11h40, sommet 14h, descente 14h30 (de très bon en haut à très correct en bas... avant 13h30 c'est encore tout gelé sur la pente finale), déchaussage 15h30, voiture 16h30.
Départ tardif et sans grand enthousiasme faute d'idée, je me retrouve par là bas après que ce bel alpage m'aie fait envie le mois dernier depuis l'autre côté de la vallée. Et puis vu l'heure, il fallait bien un truc plein ouest pour espérer trouver de la moquette.
On commence par s'échauffer avec 1h de portage bucolique. Efficace - mais pas tant une bonne idée de faire tomber le pantalon en naviguant à vue entre les églantiers crochus, ca pique les mollets. Et je me prends les quolibets des marmottes qui me gratifient de leur sifflements au passage.
J'adresse mes hommages à Sainte Marguerite (m'enfin, c'était surtout des crocus jusque là), avant d'entrer dans le domaine de Saint Macloud.
L'enneigement est pitoyable. Sentiment renforcé par le chaos de blocs qu'il faut traverser pour aller vers le sommet, si lointain. C'est un labyrinthe ludique, et malgré l'heure tardive les conditions s'annoncent bonnes pour la descente. J'ai failli sortir les couteaux plusieurs fois...
Plus je monte et plus c'est difficile... trop chaud, trop haut, trop pas en forme ... je dois puiser dans mes réserves pour les 400 derniers mètres. J'étais parti pour un sommet optionnel - mais à force de se rapprocher on se dit qu'il serait dommage de ne pas y aller. Et effectivement, la vue est magnifique, tout bleu du Mont Blanc aux Ecrins. Pas froid, en petit sous-pull à 3000m, c'est vraiment n'importe quoi !
J'attaque la descente, super neige revenue dans la pente sommitale. Ca fait plaisir d'essayer les nouveaux skis dans ces conditions - les précédents s'étant fait dévorer par un requin récemment. La suite de la descente requiert de l'attention pour naviguer entre les rochers, il s'agit de ne pas tout casser à la première sortie. Et je ne regrette pas d'avoir pris le casque, c'est quand même un slalom parfois assez serré pour trouver son chemin dans le chaos. Surtout que je suis complètement cuit et que je paye la montée en plein cagnard. L'avantage de ces rochers c'est qu'on peut s'asseoir tranquille pour se reposer.
En prenant le versant ouest des goulets la neige reste en excellente moquette bien portante. Il faut brasser un peu plus pour négocier les talus exposés sud, ambiance soupe profonde - mais ca glisse bien. Je tire sur la gauche pour descendre au plus bas... les jambes aussi tirent, et ca fait du bien de remettre les baskets pour dérouler le chemin du retour.
Belle mission au calme !
Pas vu grand monde, quelques piétons sur le bas, et 3+2 skieurs qui descendaient juste avant moi, peut être arrivés par l'autre versant, en passant par le col de la vallée étroite. Juste 2 ou 3 vieilles traces côté Maurienne.