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Col de la Valloire : mon Eternelle Fiancée de Belledonne était en beauté 
Massif : Belledonne
Départ : Le Grand Thiervoz (Le Cley) (998 m)
Topo associé : Col de la Valloire, versant SW
Sommet associé : Col de la Valloire (2751 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1830 m.
Ski : 2.3
Départ : Le Grand Thiervoz (Le Cley) (998 m)
Topo associé : Col de la Valloire, versant SW
Sommet associé : Col de la Valloire (2751 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1830 m.
Ski : 2.3
Faune : Afficher les zones sensibles 
Sortie du mardi 8 avril 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Grand beau - frais le matin les gros gants auraient pu être utiles - puis chaud au soleil avec un peu d'air
Conditions d'accès/altitude du parking : RAS - 998m
Altitude de chaussage/déchaussage : à 1700m, il est possible de chausser ; comme j'avais froid aux doigts et pas mis mes peaux au départ, j'ai marché jusqu'au Lac Blanc pour chausser - ensuite aucune interruption
Conditions pour le ski : très bon enneigement à partir de 1700m - ski parfait, neige juste revenue à point, un peu plus souple dans les contrepentes S
Conditions nivo et activité avalancheuse : quelques rares et petites coulées pré-existantes en rive G supérieure du vallon - souvent le milieu du dernier ressaut est encombré de boules mais aujourd'hui rien, surface lisse parfaite
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Vous commencez à le savoir : j'ai un ou une (quelle importance ? la Montagne n'a pas de sexe) Eternel (le) Fiancé (e) dans bien des massifs. En Belledonne, eh bien c'est la Grande Valloire.
La Grande Valloire n'est pas une naine, loin s'en faut. Rien que pour arriver à l'ourlet de sa jupe, il faut déjà être motivé et chaque année je dois y aller plus tôt pour la trouver en tenue décente.
Ce que nous avons fait ensemble, ce que nous nous sommes dit ne regarde que nous. D'ailleurs, nous parlons fort peu. Rien qu'être ensemble est un bonheur sans mélange. De temps en temps, se souvenant qu'elle est un col, elle nous joue un air de flûte traversière Quand elle vous regarde avec ses yeux de turquoise, il n'y a pas que la neige qui fond ! Aujourd'hui, elle ne s'était pas encore résolu à ouvrir ses 4 yeux, mais un seul suffit à vous imprégner de beauté.
A propos de beauté, elle m'a quand même confié « On ne peut pas dire que tes collègues de skitour viennent en nombre me rendre hommage. Peut-être n'es-tu pas assez convaincante dans tes descriptions et dans tes photos ? ». Pourtant, répondis-je, je me donne du mal quasiment chaque année et quelqu'une a même trouvé à redire l'an passé, craignant un afflux que tu aurais du mal à supporter. Cette fois-ci elle sera sans crainte : je n'ai pu récupérer que quelques clichés téléphone. Ce n'est pas avec ça que tu vas faire la une de National Geographic ! Non, ta beauté n'est pas en cause. Déjà, ton accès refroidit plus d'un : je parle de ceux qui n'envisagent que de sauter directement de leur automobile dans leurs fixs. Et puis, tu sais, il y a des modes. Il y a quelques temps c'était à Prabert qu'il fallait être pour être vu. Maintenant, j'ai l'impression que c'est Freydières. Les modes ça va, ça vient mais toi tu es intemporelle. Seuls tes indécrottables amoureux viennent jusqu'à toi et quand il arrive que l'un ou l'autre d'entre eux se trouve empêché par sa santé, c'est un vrai drame pour lui. J'en connais un qui m'aurait volontiers accompagnée s'il avait pu et j'aurais même accepté bien que j'adore notre intimité. Aujourd'hui, aucun humain à l'horizon ni dans les vallons N et E. Vu personne non plus passer par la Selle du Puy Gris Tu étais toute à moi et j'étais toute à toi.
Ce dont je peux faire part, c'est tous les cadeaux qu'elle m'a fait en ce jour enchanté :
- un cerf hésitant dans la pénombre de la route du Haut Bréda
- à l'aurore, les houppiers découpés sur un ciel de guimauve
- la traversée du Ruisseau Perdu équipée d'un cable tout neuf (plus de crux boueux à passer par de la technique accrobranches!)
- les premiers rayons caressant la crête du Grand Rocher
- le vol d'un couple de lagopèdes en tenue de demi-saison
- des chamois folâtrant en famille
- les chrysosplenium oppositifolium, fleur printanière qui habite les basses rives du Ruisseau Perdu (merci Maxime38 qui m'a identifié une photo en 2022, j'ai retenu)
- les lacs Blanc, Noir et de la Folle encore sous la glace
- une neige parfaite comme aux premiers matins du monde sur plus de 1000m
Et maintenant, pour clore cette journée magique, pourquoi ne pas écouter « Ô solitude » ? Musique d'Henry Purcell accompagnant un poème vieux de 400 ans de Katherine Fowler Philips, interprété ici par Rosemary Standley and Dom La Nena et dont voici les deux premiers couplets www.youtube.com/watch?v=iwdGXntu_KI
La Grande Valloire n'est pas une naine, loin s'en faut. Rien que pour arriver à l'ourlet de sa jupe, il faut déjà être motivé et chaque année je dois y aller plus tôt pour la trouver en tenue décente.
Ce que nous avons fait ensemble, ce que nous nous sommes dit ne regarde que nous. D'ailleurs, nous parlons fort peu. Rien qu'être ensemble est un bonheur sans mélange. De temps en temps, se souvenant qu'elle est un col, elle nous joue un air de flûte traversière Quand elle vous regarde avec ses yeux de turquoise, il n'y a pas que la neige qui fond ! Aujourd'hui, elle ne s'était pas encore résolu à ouvrir ses 4 yeux, mais un seul suffit à vous imprégner de beauté.
A propos de beauté, elle m'a quand même confié « On ne peut pas dire que tes collègues de skitour viennent en nombre me rendre hommage. Peut-être n'es-tu pas assez convaincante dans tes descriptions et dans tes photos ? ». Pourtant, répondis-je, je me donne du mal quasiment chaque année et quelqu'une a même trouvé à redire l'an passé, craignant un afflux que tu aurais du mal à supporter. Cette fois-ci elle sera sans crainte : je n'ai pu récupérer que quelques clichés téléphone. Ce n'est pas avec ça que tu vas faire la une de National Geographic ! Non, ta beauté n'est pas en cause. Déjà, ton accès refroidit plus d'un : je parle de ceux qui n'envisagent que de sauter directement de leur automobile dans leurs fixs. Et puis, tu sais, il y a des modes. Il y a quelques temps c'était à Prabert qu'il fallait être pour être vu. Maintenant, j'ai l'impression que c'est Freydières. Les modes ça va, ça vient mais toi tu es intemporelle. Seuls tes indécrottables amoureux viennent jusqu'à toi et quand il arrive que l'un ou l'autre d'entre eux se trouve empêché par sa santé, c'est un vrai drame pour lui. J'en connais un qui m'aurait volontiers accompagnée s'il avait pu et j'aurais même accepté bien que j'adore notre intimité. Aujourd'hui, aucun humain à l'horizon ni dans les vallons N et E. Vu personne non plus passer par la Selle du Puy Gris Tu étais toute à moi et j'étais toute à toi.
Ce dont je peux faire part, c'est tous les cadeaux qu'elle m'a fait en ce jour enchanté :
- un cerf hésitant dans la pénombre de la route du Haut Bréda
- à l'aurore, les houppiers découpés sur un ciel de guimauve
- la traversée du Ruisseau Perdu équipée d'un cable tout neuf (plus de crux boueux à passer par de la technique accrobranches!)
- les premiers rayons caressant la crête du Grand Rocher
- le vol d'un couple de lagopèdes en tenue de demi-saison
- des chamois folâtrant en famille
- les chrysosplenium oppositifolium, fleur printanière qui habite les basses rives du Ruisseau Perdu (merci Maxime38 qui m'a identifié une photo en 2022, j'ai retenu)
- les lacs Blanc, Noir et de la Folle encore sous la glace
- une neige parfaite comme aux premiers matins du monde sur plus de 1000m
Et maintenant, pour clore cette journée magique, pourquoi ne pas écouter « Ô solitude » ? Musique d'Henry Purcell accompagnant un poème vieux de 400 ans de Katherine Fowler Philips, interprété ici par Rosemary Standley and Dom La Nena et dont voici les deux premiers couplets www.youtube.com/watch?v=iwdGXntu_KI
O Solitude
O solitude, my sweetest choice
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight
O solitude, my sweetest choice
O solitude, my sweetest choice
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight
O solitude, my sweetest choice
O heavens! what content is mine
To see these trees, which have appear’d
From the nativity of time,
And which all ages have rever’d,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
To see these trees, which have appear’d
From the nativity of time,
And which all ages have rever’d,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
Itinéraire suivi :topo + visite Lac de la Folle (promontoire 2204m) - 19,5km
Horaires : départ 5h30 puis la journée entièreLes 3 premières photos m’ont été communiquées par Marind pour montrer la situation des lieux le 4/5/23
Début de la combe vue depuis la cabane (photo Marind)
L’enneigement de la combe le 4/5/2023 (photo Marind)
Le Lac Glacé le 4/5/2023 (photo Marind)
débouché au Lac Blanc
col d'Arguile en face
Lac Noir encore en neige
Lac Glacé
arrivée vers le haut de la combe
col de Comberousse et Charmet de l'Aiguille
Descente vers la Combe des Roches
au col
Pic de la Grde Valloire et Crête du Lac Noir
vue de la combe jusqu'au Lac Blanc
Promontoire 2204 au-dessus du Lac Blanc. Derrière : le Lac de la Folle
vue sur l'ensemble de la combe
Le passage rééquipé du Ruisseau Perdu
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