Sortie du samedi 5 avril 2025
vetoux, lipsum
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : grand beau
Conditions d'accès/altitude du parking :
Altitude de chaussage/déchaussage : chaussage à 1850, déchaussage dans la Romanche à 1750
Conditions pour le ski : excellentes (passé 10h on passe vite à travers la couche de neige réchauffée en dessous de 2000)
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par vetoux)
Itinéraire suivi : classique avec nuit au châtelleret
Horaires : départ 5h30, arrivée à la casse déserte en ordre dispersé. Arrivée au refuge vers 16h. Départ le lendemain à 5h. On retrouve la Romanche vers 11h.
Avec Lipsum on a envie d'aller passer le weekend dans les écrins. Un petit tour d'horizon des virées sur deux jours et rapidement l'itinéraire royal s'impose comme une évidence : le tour de la meije. Un compte-rendu récent nous avertit que le tunnel du Chambon est fermé la nuit pour travaux, il ne faut pas s'y pointer avant 5h. Je mets donc le réveil à 2h45. A 4h30 on traverse le tunnel du Chambon qui n'était pas du tout en travaux. A 5h on est sur le parking de Villard d'Arène. Il fait noir comme dans un four, alors on pionce un peu dans la voiture : dommage, on aurait pu gagner bien une demi heure de sommeil !
Puis on démarre, efficaces. On croise quelques cordées qui montent côté Neige Cordier, Adèle Planchard... Tandis qu'on file sur la casse déserte. Le soleil montre le bout de son nez quand on commence à apercevoir le col des neige. Et là je prend un coup de barre très sévère. La montée vers la casse déserte sera longue, difficile... Humiliante. Lipsum est d'une patience bouddhiste. Quand j'arrive au col j'ai eu le temps de mûrir l'affaire cent fois dans ma tête : jamais je n'ai vécu cet état de déchéance inexplicable, je suis une épave et ça serait une sacrée bêtise de basculer côté Châtelleret. On discute longuement, comme toujours de manière apaisée et objective. Il finit par m'avoir à l'usure : aller on chausse les crampons, on descend de l'autre côté.
On partage le refuge avec trois joyeux drilles norvégiens. Soirées très agréable, et nuit irréprochable avec le luxe inattendu de trois couvertures par personne.
Le lendemain on part à 5h, une demi heure après nos compagnons. On les rattrape vers le promontoire qui émet des pléthores de cordées. La brêche de la meije est bondée, on se croirait sur la piste cyclable à gre-city. Quasiment tout le monde descend en suivant le cheminement main droite, corde inutile dans une neige crouic du plus bel effet. Puis on chausse vite et on fonce sur cette poudreuse miraculeuse. A partir de maintenant, c'est la course pour être les premiers au pied du serret du savon. Un mélange de compétition et de jeu qui, pour peu qu'on y partage sa bonne humeur est même plaisant. Finalement je me sens en forme aujourd'hui et on arrive à partir en tête de peloton dans le serret du savon. La corde était inutile, ça se monte sans aucune difficulté. Quel plaisir de sortir les premiers ! On discute avec les copain qui arrivent au compte-goutte, puis on file direction le glacier de l'homme. Casse-croûte-détente pour laisser ramollir le glacier juste ce qu'il faut, avant d'attaquer la descente. J'avais jamais pratiqué ce glacier qui est plutôt débonnaire en définitive.
Quelle magnifique envolée... Et dire que j'ai failli commettre un refus d'obstacle !
Morale de l'histoire : Quand rien ne va plus éteint le cerveau et continue, ça ira mieux demain !

10h du matin, rien ne va plus !
© Skitour/vetoux05.04.25 10:3314 vu
Une demi-heure plus tard il n'a toujours pas bougé !
© Skitour/vetoux05.04.25 10:5220 vu
Grignotage de peuf dans la descente de la casse déserte
© Skitour/vetoux05.04.25 13:2012 vu
Rhooooo
© Skitour/vetoux05.04.25 20:0214 vu
Divine aurore...
© Skitour/vetoux06.04.25 05:4211 vu
En haut du glacier de l'homme !
© Skitour/vetoux06.04.25 08:459 vu
Finalement bonhomme ce glacier de l'homme
© Skitour/vetoux06.04.25 10:5513 vu