Tour de la Meije par la Grande Ruine, Col du Pavé, Brèche de la Meije et Glacier de l'homme.

Massif : Ecrins
Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)

Topos associés : Grande Ruine, Voie normale Col du Pavé, versant sud-est Grande Ruine, Tour de la Grande Ruine Col de l'Ange, couloir sud-est Couloir Nord du Col du Diable Grande Ruine, face Nord du pic Maître

Sommets associés : Brèche de la Meije (3357 m) Col de la Casse Déserte (3483 m) Grande Ruine (3765 m) Col du Pavé (3554 m) Col du Diable (3565 m) Col de la Grande Ruine (3249 m)

Orientation : SE

Dénivelé : 4186 m.
Ski : 3.2

Conditions d'accès/altitude du parking : 
Altitude de chaussage/déchaussage : Chaussage à 1900m.
Conditions pour le ski : Plutôt Croûte, neige béton compacte. Poudre versant nord de la Brèche de la Meije et décaillé sur le Glacier de l'Homme.

Conditions nivo et activité avalancheuse : Stable.

J2 Départ 6h30 pour la Grande Ruine puis Col des Neiges, Col de la casse déserte et Col de la Grande Ruine. Arrivés fin de matinée au refuge du Pavé.

J3 Départ 6h30 direction Col du Pavé, Brèche de la Meije, Col du Serret du Savon et redescente par le Glacier de L'Homme.



Retour de sortie:

Départ du Pont D'arsine à pattes, altitude de chaussage: 1900m. Les sacs sont lourds, mais les gambettes encore fraîches ! 

Première difficulté dans la remontée d'Adèle: les fronts coulent bien plus que la romanche et les jouent crament comme les petits croûtons de la soupe du soir ! 

Le lendemain, mon visage rouge étincelant ne fait pas fondre la neige. La Grande Ruine est magnifique, le col des neige top mais le couloir de la casse déserte en version Mister Freeze n'étais pas à mon goût ! 

La granité du Col de la Grande Ruine, l'était davantage ! 

Ensuite, après une deuxième nuit délicieuse dans un silence de ronflement volume 44 et dans dans corps collant de crasse et de reste de crème solaire, CAP sur le col du Pavé ! 

Une jolie remontée dans les lueurs d'un beau levé de soleil suivie d'une belle traversée plus croûtée qu'une tomme oubliée au fond du plateau de fromage depuis le mariage de la grand tante Monique. La suite de la descente: j'ai rien vu, mes paupières étaient aussi secouées que mes chaussettes.

Une fois en bas, Rebolote: On remonte. Cette fois-ci, on vise la Brèche de la Meije. 

En quelques minutes, le ciel se couvre, le vent forçit, des flocons apparaissent et la pensée des glaciers cravassés qui nous attendent, nous fait froid dans le dos. Mais tout ça, on ne le dit pas ! On préfère faire des blagues sur notre voisin de dortoir qui créait des tremblements de magnitude 7 sur l'échelle de Ronfleur. Arrivé au rappel, on lance ambitieusement notre magnifique corde de 50m nous offrant 25m de descente pénarde dans notre petit bodar Light. Problème: arrivé en bout de corde, nous n'avons pas pieds... ce n'était pas un rappel de 25m mais plutôt un de 30/40m... pas grave, on se débrouille avec un béquet et la corde de l'équipe qui nous suivait. Après ça, de la poudre !! Enfin ! 4 virages bien sympa puis ça repeaute en direction du Serret du Savon qui nous attend de pied ferme. L'entrée est sympa, nos petites pointes alu s'enfoncent comme dans du beurre, puis bim ! Mr Serret est venus astiqué un bout de son couloir qui est devenu miroir. Pas le temps de se contempler pour lui demander qui sont les plus beaux, faut "tabazer", le chemin est encore long ! 

On prend quand même le temps d'admirer le refuge de l'Aigle avant de se jeter dans le labyrinthe des seracs de l'Homme. 

Quel coquin celui-ci ! Pas de peinture bleue et de matelas orange en bord de piste, faut se débrouiller et slalomer entre les éboulis glacés. Fin de la course d'orientation ! Enfin arrivés au bas de la vallée plus qu'une difficulté à traverser: la rivière ! Mes deux chamois de coéquipiers passent sans difficulté, moi j'optimise la récup et fait une petite cryo ;)

Bref, il n'était pas question de bon ski mais plutôt de "beaux moments de partage" dixit les vrais !