Sommet : Col du Riou Blanc (3303 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2300 m.
Difficulté de montée : AD
Difficulté ski : 3.3 E1
Pente : 35° sur 200m


Le couloir direct et raide à Est sous le refuge constitue l'écoulement naturel des toilettes, mais d'aucuns l'utilisent comme voie d'accès hivernal avec coincement de ski dans le tuyau d'évacuation, si on en croit le Livre d'Or du refuge.
Avant d'aller se coucher, un repérage du franchissement de la barre juste au dessus du refuge et qu'on franchira très probablement de nuit est souhaitable.
Pile à l'aplomb des toilettes, une vire d'est en ouest au milieu des vernes, évite une scéance d'escalade risquée. Moyennant un léger bucheronnage la veille, ça passe sans se prendre les skis dans les branches.
Ensuite droit au dessus à ski, jusqu'à buter sur la barre suivante qui se contourne par la gauche (ouest). Retour à l'aplomb du refuge, dans un petit cirque. S'il est déneigé, des barres métalliques à droite indique le chemin, traversée horizontale, grenouillage dans les barres moins franches qui suivent, puis tout droit sur le dos de la baleine jusqu'à rejoindre vers 1450 la branche orientale du ravin du Fournet que l'on remonte, en direction de la base de l'arête issue de la Pointe Holmès (2850m) on poursuit toujours en traversée ascendante vers la selle 3171m et la crête 3233m pour jeter un oeil sur le glacier du Sélé.
On redescend sur la tombe de feu le glacier du Riou Blanc 3070m. Il est probablement possible d'éviter cette manip en restant à niveau vers 3050m, non testé.
Remonter le glacier vers une brêche, peu marquée, situé à 3300m sur l'arête sud de la Pointe 3404 du Riou Blanc. 45° sur 50m en monté, même chose en descente de l'autre coté et on remonte au Col du Riou Blanc toujours dans du 45° un peu expo à cause des rochers affleurants la pente en dessous. Nous avons gravi le couloir occidental, mais celui débouchant entre les deux gendarmes doit aller aussi.
Redescente très facile, voir à niveau, sur le glacier supèrieur des Boeufs Rouges que l'on traverse jusqu'au col homonyme 3353m, sortir plutôt loin que près, la crête étant très effilée et dominant une barre rocheuse versant Rascrouset.
Descente enfin versant Rascrouset et basculer sous la première barre vers la gauche pour rallier le vallon de Clapouse que l'on descendsans difficulté jusqu'à la bosse de Clapouse, ensuite çà se complique surtout à vue sans connaitre. En regardant bien la carte et le tracé du sentier d'été ça passe. Si en descendant on serre trop le torrent de Clapouse sur sa rive droite, quelques barres vont géner, et trop à droite on débouche sur un beau balcon dominant la vallée d'un peu haut pour sauter. En sortir impérativement à gauche (ouest), descendre le long du bord et traverser dessous plein Est. Un torrent/ravin/canyon coupe cette traversée, à pieds peut-être, mais ça passe mieux qu'il n'y parait de loin.
Il semble y avoir une option en dessous, vu des vieilles traces. La suite jusqu'à Ailefroide est évidente s'il reste un culot d'avalanche pour traverser le torrent, car la passerelle est démontée pour l'hiver.
Manoeuvre de voiture ou de vélo pour rejoindre le point de départ.

Un beau voyage alpin suivi d'une splendide descente classique, la meilleur façon, de quitter le refuge des Bans sans marcher des heures skis sur le sac.
La Selle 3171m et la brêche 3300m peuvent s'éviter en traversant en dessous du rognon 2979m et au dessus de celui à 2940m. Mais on rate le vue sur le Sélé.



Valable jusqu'au 20.04 en soirée
Au-dessus de 2400m indice de risque marqué, plus bas indice limité.
Risque Accidentel : nouvelles plaques dans les accumulations de neige fraîche ventée.
Risque Naturel : avalanches de neige fraîche humidifiée, parfois volumineuses.
Résumé : Départs spontanés : avalanches de neige fraîche humidifiée, parfois volumineuses. Déclenchements skieurs : nouvelles plaques dans les accumulations de neige fraîche ventée.
Stabilité : INSTABILITÉS DANS LA NEIGE FRAÎCHE OU DANS LA NEIGE HUMIDE - RISQUE DE DÉPART VOLUMINEUX PERSISTANT Déclenchements provoqués : nouvelles plaques de surface dans les accumulations de neige fraîche ventée, derrière les crêtes et ruptures de pentes, plus fréquentes au-dessus de 2400 m. Avalanches petites à moyennes (taille 1 à 2) en général, une grande avalanche possible en cas de cassure mobilisant la couche de neige récente des jours passés. En haute montagne, plus haut que 2800/3000 m, cassures importantes probables, dans l'épaisse couche de neige tombée ces derniers jours. Départs spontanés : avalanches de neige fraîche humidifiée dès le retour du soleil en cours de journée de dimanche. Nombreux départs près des rochers (taille 1 à 2), pouvant ponctuellement dégénérer en une grande avalanche (taille 3), si un départ dans la neige fraîche parvient à mobiliser le manteau neigeux humide présent sur son parcours, ou en cas de déclenchement "en cascade" d'une plaque (humide ou non selon l'altitude et l'orientation).
Qualité : L'enneigement s'est bien amélioré avec les récentes chutes de neige, redevenant proche des normales pour une mi-avril, voir excédentaire en altitude. Données observées : 115 cm au-dessus de Monêtier à 2200 m, 227 cm à la Nivôse des Écrins à 2970 m. Limite d'enneigement skiable : 1700/1800 m en ubacs, 2000/2200 m adrets. État de la neige de surface : dimanche matin, on trouve une couche de neige fraîche en surface du manteau neigeux, plus ou moins travaillée par le vent, et humide sous 2200/2300 m environ. Cette couche de neige s'humidifie rapidement en cours de journée au soleil.